Biographie

Lauréat du Grand Prix Concours Manuvie de l’OSM en 2016, Blake Pouliot possède une virtuosité hors du commun et une palette sonore d’une extrême sensibilité. Initié au violon dès l’âge de six ans, Blake Pouliot a donné son premier concert avec orchestre à 11 ans. Lauréat du Royal Conservatory of Music à Toronto et du Colburn Conservatory of Music à Los Angeles, Blake Pouliot mène une carrière internationale en soliste et avec des orchestres renommés. Son premier enregistrement, consacré à Ravel et Debussy, enregistré avec la pianiste Hsin-I Huang a été chaleureusement accueilli par les critiques et nominé aux Juno Awards 2019 pour le meilleur album classique. Hsin-I Huang est considérée comme l’une des meilleures pianistes accompagnatrices actuelles. Elle s’est produite avec des artistes renommés tels Margaret Batier, Chee-Yun Kim et Blake Pouliot, entre autres. Elle a été l’invitée de plusieurs grands évènements musicaux, parmi lesquels figurent la Los Angeles Philharmonic Chamber Music Series, Sundays Live à LACMA. Débuts au LMMC.

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Notes

Bien qu’intitulée à l’origine Sonate pour clavier avec accompagnement de violon, la Sonate K. 376 de Mozart requiert autant d’adresse du violoniste que du pianiste. L’équilibre entre les deux instruments est savamment dosé dans cette œuvre vive, énergique, dont l’atmosphère enjouée, parfois teintée d’humour – fin du dernier mouvement – contraste avec le dramatisme des sonates de Janáček et de Prokofiev. La première version de la Sonate pour violon et piano de Janáček fut amorcée entre 1913 et 1914 alors que les troupes russes se préparaient à envahir la Moldavie. Conçue durant la guerre, cette Sonate porte les stigmates des temps obscurs qui l’ont vu naître; le langage est rugueux, parfois violent et sans concessions. Dès le mouvement initial, après une brève introduction du violon, le ton est donné: l’œuvre sera tourmentée, passionnée et habitée de nombreuses tensions qui transparaissent dans la relation souvent conflictuelle entre les deux instruments. La Ballada offre quelques moments paisibles, mais bercés d’accents plaintifs. D’abrupts changements d’ambiance confèrent à l’Allegretto toute sa puissance dramatique, et toute la rage contenue qui soustend l’œuvre s’exprime dans l’Adagio final. Également composée en temps de guerre, entre 1938 et 1946, la Première sonate pour violon et piano de Prokofiev possède un caractère sombre, rude, parfois férocement fougueux. L’œuvre est dédiée au célèbre violoniste et ami du compositeur David Oistrakh; ce dernier interpréta le premier et le troisième mouvement de la sonate lors des funérailles de Prokofiev.

Florence Leyssieux