3 octobre 2021

Karina Gauvin

Soprano

Michael McMahon, piano

Karina Gauvin © Michael Slobodian

Biographie

Native de Repentigny, Karina Gauvin a étudié au Conservatoire de Montréal puis à l’Académie royale de musique de Glasgow. Dès le début de sa carrière, elle brille dans plusieurs concours internationaux. Depuis, elle se produit régulièrement sur les grandes scènes lyriques – Covent Garden, Wigmore Hall – participe à plusieurs festivals et enchaîne les enregistrements. Son vaste répertoire, s’étendant de la période baroque au 20e siècle, lui a permis de collaborer avec des orchestres aussi divers que les orchestres symphoniques de Montréal, New York, Chicago, ainsi qu’avec plusieurs orchestres baroques tels Les Talens Lyriques, Les Violons du Roy, L’Akademie für Alte Musik et le Venice Baroque Orchestra. Sa voix de soprano « atteint avec la maturité une limpidité et une souplesse qui enchante » (Le Soleil). Karina Gauvin a obtenu un Chamber Music America Award et un Prix Opus en 2000 pour son album « Fête galante » réalisé avec le pianiste Marc-André Hamelin. Ses interprétations avec le Boston Early Music Festival Orchestra lui ont valu des nominations aux Grammy Awards en 2007 et en 2009. Son enregistrement « Prima Donna » lui a valu les trophées Juno, Félix et Opus. 4e fois au LMMC. Michael McMahon, pianiste et accompagnateur recherché, est professeur à l’université McGill. Comme coach vocal il a travaillé au Centre d’Arts Orford, à l’Atelier lyrique et au Banff Centre. Plusieurs de ses enregistrements ont été nommés au Prix Juno.

http://karinagauvin.com/en/home/

Notes

« Puissent la musique et la poésie comprendre un jour quel intérêt elles ont à s’appuyer l’une sur l’autre ! » Les œuvres au programme de ce concert illustrent avec bonheur ces paroles de Saint-Saëns, car tant le Lied allemand que la mélodie française reposent sur une étroite relation entre la musique et le texte. Le piano agit comme un partenaire de la voix. Avec elle, il commente le texte, souligne certains détails, illustre l’esprit du poème. L’équilibre entre les deux intervenants est savamment dosé et basé sur la complémentarité. La virtuosité vocale n’est pas de mise, ce sont le caractère poétique et l’interprétation psychologique des mots – dans un esprit tout à fait romantique – qui sont au cœur de ces compositions. Schumann fait appel aux poèmes de Eichendorff pour écrire les Liederkreis. Le compositeur a réorganisé les poèmes afin de créer une progression émotionnelle allant du calme à la mélancolie en passant par l’exaltation. Surtout connu pour ses opéras – Thaïs, Manon, Lescaut, Werther Massenet fut un compositeur prolifique de mélodies. Il a mis en musique non seulement des poètes connus, mais également des poétesses – ce qui était peu courant à l’époque – mettant ainsi en valeur la contribution des femmes à la poésie française du 19e siècle.

Florence Leyssieux

Programme

SCHUMANN (1810-1856)      
Liederkreis, opus 39 (1839)
1.  In der Fremde
2.  Intermezzo
3.  Waldesgespräch
4.  Die Stille                  
5.  Mondnacht                    
6.  Schöne Fremde                      
7.  Auf einer Burg                       
8.  In der Fremde                  
9.  Wehmut                  
10. Zwielicht                   
11. Im Walde                  
12. Frühlingsnacht

MASSENET (1842-1912)                
1.  Le coffret d’ébène
2.  L’esclave
3.  Le printemps visite la terre
4.  Madrigal                      
5.  Vieilles lettres                       
6.  Oh, si les fleurs avaient des yeux                     
7.  L’improvisateur

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