Biographie

Formé en 2008 par quatre lauréats du Conservatoire national supérieur de musique de Lyon (France), le Quatuor Hermès a obtenu le 1er prix des concours internationaux de Lyon, en 2009, et de Genève en 2011. En 2012, il a reçu le 1er prix des auditions Young Concert Artists de New York. Par la suite, il a été invité à se produire au Carnegie Hall et au Kennedy Center de Washington, D.C. Le Quatuor Hermès participe à de nombreux festivals en France, en Italie, en Allemagne et en Autriche. Depuis 2013, il est en résidence à la Fondation Singer-Polignac. Après plus de dix années d’existence il s’est hissé au rang des quatuors désormais incontournables et rayonnants dans le monde entier. Après un premier enregistrement, consacré à Haydn et Beethoven, le Quatuor Hermès a réalisé en 2014, l’intégrale des quatuors à cordes de Schumann. Cet enregistrement, salué par la critique, a obtenu plusieurs récompenses dont The Strad, France musique et CHOC, entre autres. 2e concert au LMMC.

Notes

Bien qu’il appartienne au cycle des six quatuors dédiés au Prince Lobkowitz, le Quatuor opus 18 no 4 de Beethoven provient probablement d’esquisses composées antérieurement puis retravaillées par le compositeur pour les insérer dans ce cycle. Beethoven jugeait sévèrement cette œuvre qui fut toutefois appréciée par la critique. Peu après la Première Guerre mondiale, le quatuor à cordes connaît un regain d’intérêt chez les compositeurs français.

Hahn participe à ce renouveau avec son Quatuor no 1, tout en l’inscrivant dans la tradition musicale française, grâce aux références à la suite de danses baroques dans les trois derniers mouvements.

Depuis l’automne 1892, Dvořák séjournait à New York où il avait été invité à diriger le National Conservatory of Music et à y enseigner la composition. Pour échapper momentanément à l’agitation new-yorkaise, il passe l’été 1893 à Spillville, un village de l’Iowa, siège d’une importante communauté tchèque. Bénéficiant de l’atmosphère campagnarde de cette villégiature estivale, le compositeur écrit en l’espace de 15 jours le Quatuor « Américain », une œuvre emplie de fraîcheur, de lyrisme et de spontanéité. Ce quatuor est une sorte de carte postale sonore du séjour passé à Spillville. On y entend le chant du tanagra écarlate dans le troisième mouvement et, dans le Finale, les danses populaires bohémiennes voisinent avec les tambours indiens et les cantiques entendus à l’église.

Florence Leyssieux