Biographie

Erika Geldsetzer  -  violon
Sascha Frömbling  -  alto
Konstantin Heidrich  -  violoncelle
Dirk Mommertz  -  piano

C'est en 1995, lors du 150e anniversaire de naissance de Gabriel Fauré, que ce quatuor a été fondé. Les quatre musiciens se sont connus au Conservatoire de Karlsruhe, en Allemagne, où ils ont obtenu la distinction de quatuor-résident, qui n'avait plus été décernée depuis 30 ans. Premier prix au Concours International de Musique de Chambre « Parkhouse Award », le Fauré Quartett est l'invité des plus grandes scènes musicales. L'ensemble a bénéficié de l'enseignement du quatuor Alban Berg pendant quatre années consécutives, ce qui a grandement contribué à son ascension. Après un contrat passé chez Deutsche Grammophon, en 2005, le quatuor Fauré a enregistré les deux quatuors avec piano de Mozart pour célébrer le 250e anniversaire du compositeur. Des œuvres de Fauré, Dvořák et Suk ont été enregistrées chez ARS MUSICI. Les membres du quatuor donnent fréquemment des classes de maître en Allemagne, en Italie, en Norvège et aux États-Unis, et enseignent également dans des conservatoires à Londres, Berlin et Munich. 6e concert au LMMC.

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Notes

Avec son effectif réduit, l’Adagio et Rondo concertante de Schubert est une pièce destinée aux soirées musicales familiales viennoises. Dans cette œuvre, composée à l’intention de Heinrich Grob, un ami de Schubert, l’influence de Beethoven se fait sentir dans le traitement du piano de l’Adagio et dans le choix du thème du Rondo. Toutefois, la dynamique et l’esprit de l’œuvre revêtent un caractère très schubertien. Cette pièce ne fut éditée qu’en 1865, 37 ans après la mort du compositeur.

Le Quatuor opus 15 de Fauré allie la clarté et l’élégance de l’écriture à la concision et au raffinement du discours. Amorcée en 1876, l’œuvre fut créée en 1880 à la Société nationale de musique. Cette société avait pour mission de promouvoir la musique française. Elle contribua au développement de la musique de chambre en France, un genre jusqu’alors pratiqué principalement dans les pays germaniques.

Lorsque Brahms entreprit l’écriture du Quatuor no 1 pour piano et cordes, il aborda un genre peu développé en Allemagne, si ce n’est par Mozart et Schumann. Ainsi perçoit-on une certaine similitude thématique entre le premier mouvement de ce quatuor et celui du Quatuor piano et cordes no 2 de Mozart. Quant au mouvement final, un Rondo « alla zingarese », il s’inscrit dans la lignée des Finales d’inspiration tzigane souvent illustrées par Haydn. Brahms a transcrit ce Quatuor opus 25 pour piano à quatre mains, et Schoenberg en a réalisé une version tout à fait surprenante pour orchestre.

Florence Leyssieux