15 septembre 2019
Christian Blackshaw
Piano
Christian Blackshaw © Si Barber
Biographie
Originaire de Grande-Bretagne, Christian Blackshaw est salué par la critique pour la maîtrise, la sensibilité et la profondeur de ses interprétations. Après une formation au Royal College de Manchester et à la Royal Academy de Londres, il a été le premier pianiste britannique ayant étudié au Conserva-toire de Leningrad avec Moisei Halfin. Sa brillante carrière l’a amené à se produire avec de nombreux orchestres à travers le monde et à collaborer avec des chefs de renom dont Sir Simon Rattle, Valery Gergiev, Gianandrea Noseda, Yuri Temirkanov et Sir Neville Marriner. Il a participé à plusieurs festivals en Europe et au Canada. En 2013, au Wigmore Hall, il a donné en concert l’intégrale des sonates pour piano de Mozart, une performance unanimement saluée par la presse. Un contrôle absolu des dynamiques, une grande profondeur émotionnelle et une « âme chantante » marquent ses performances. Les enregistrements de ce répertoire ont été décrits comme « captivants », « magiques » et « magistraux ». Nommé Member of the British Empire en 2019, Christian Blackshaw est également directeur artistique du Hellens Music Festival depuis 2013. 2e concert au LMMC.
Notes
Les trois œuvres de Mozart qui ouvrent le programme sont des pièces courtes, mais riches d’inspiration, d’expressivité et témoignent de la maîtrise d’écriture du compositeur, quel que soit le genre musical abordé.
Dans une lettre qu’il adresse à Clara Wieck, en novembre 1839, Schumann décrit le caractère de son Humoreske opus 20: « Toute la semaine j’ai composé, assis au piano, j’écrivais et riais et pleurais tout à la fois; tu en trouveras une belle illustration dans mon opus 20, la grande humoresque ». L’Humoreske, avec ses épisodes contrastés, dépeint parfaitement les divers états d’âme du musicien durant la composition. La dédicataire de l’œuvre, Julie von Webeneau, était une des élèves du plus jeune fils de Mozart, Franz Xavier.
S’adonnant à l’art subtil de la modulation, Schubert nous convie à un voyage introspectif dans le premier mouvement de sa Sonate D. 960. Le thème initial, par son aspect statique, fait naître un sentiment d’intemporalité, une forme de sérénité interrompue par un long trille grave autour duquel s’articule le discours musical. La mélodie austère de l’Andante sostenuto communique l’expression d’un sentiment de profonde solitude qu’accentue un accompagnement très dépouillé. Le dramatisme qui habitait le début de la sonate semble disparaître dans les deux derniers mouvements, notamment dans le Scherzo où souffle un esprit d’insouciante liberté. Schubert interpréta cette sonate lors d’une soirée donnée par Ignaz Menz, le 27 septembre 1828; il devait s’éteindre deux mois plus tard.
https://www.christianblackshaw.com/
Programme
MOZART Fantasia en ré mineur,
(1756-1791) K. 397 (1782)
Rondo en ré majeur,
K. 485 (1786)
Adagio en si mineur,
K. 540 (1788)
SCHUMANN Humoreske en
(1810-1856) si bémol majeur, opus 20 (1839)
SCHUBERT Sonate en si bémol majeur,
(1797-1828) D. 960 (1828)
Rayfield Allied
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Prochain Concert
Quatuor Hermès, cordes
6 octobre 2019 à 15 h 30