Biographie

Luri Lee  -  violon             
Jason Issokson  -  violon 
Hezekiah Leung  -  alto      
Yoshi Masuda  -  violoncelle

En sept ans d’existence, le Rolston String Quartet a acquis une solide renom-mée sur la scène musicale internationale. Lauréat du premier prix du Concours international de quatuor à cordes de Banff en 2016, récipiendaire du prestigieux Cleveland Quartet Award en 2018, le quatuor Rolston a été quatuor en résidence à la Yale School of Music et à la Shepherd School of Music de Rice University. En 2019, le quatuor Rolston a enregistré son premier album consacré à Tchaïkovski. Le quatuor possède à son actif de nombreuses tournées au Canada, aux États-Unis et en Europe, des colla-borations avec des artistes de renom tels André Díaz, Gilbert Kalish et avec les compositeurs Kishi Bashi, John Luther Adams et Brian Current. Les critiques saluent l’exubérance, la qualité du phrasé et la maturité des jeunes musiciens qui composent ce quatuor.

https://www.rolstonstringquartet.com/

Notes

Si Haydn n’a pas été le créateur du quatuor à cordes, il a largement contri-bué à lui donner ses lettres de noblesse. En 1793, le compositeur écrit six quatuors opus 71 et 74 pour le violoniste anglais Salomon, un de ses amis. Ces œuvres étaient destinées non pas aux salons, mais aux salles de concert, ce qui influença leur conception. Plusieurs traits d’écriture confèrent au Quatuor no 3 de l’opus 74 une allure quasi symphonique : l’effet théâtral du silence qui suit les premières mesures d’introduction, les audaces harmoniques du Largo, le style brillant et la plénitude sonore de l’ensemble. Le Quatuor no 3 doit son surnom « le Cavalier » à l’allure trépidante du mouvement final.

Lorsqu’il compose les trois quatuors opus 59, Beethoven jouit d’une grande reconnaissance du milieu musical, sa créativité est féconde et son style s’affirme de plus en plus; une seule ombre au tableau, la surdité qui le gagne peu à peu. Avec un courage exemplaire, le compositeur luttera contre cette infirmité et il exprimera à travers sa musique la douleur res-sentie. Le Quatuor no 1, opus 59, témoigne non seulement du combat « héroïque » de Beethoven – notamment dans l’Adagio molto qui atteint des sommets d’expressivité – mais aussi de la volonté du compositeur d’explorer de nouvelles voies compositionnelles. Avec cette œuvre, Beethoven prend ses distances avec le classicisme :  originalité, extension de la forme, complexité du langage, grande exigence technique des inter-prètes. Autant d’éléments qui déroutèrent le public de l’époque. Toute-fois, ces innovations créeront un modèle pour le genre dont s’inspireront la plupart des compositeurs du XIXe siècle.

Florence Leyssieux