Biographie

Sara Bitlloch  -  violon             
Donald Grant  -  violon 
Simone van der Giessen  -  alto  
Marie Bitlloch  -  violoncelle

Empruntant son nom à l’oratorio de Mendelssohn Elijah, le Elias String Quartet a été formé en 1998 au Royal Northern College of Music de Manchester, Angleterre. Il a remporté le second prix lors de la neuvième édition du concours international de cordes de Londres. En 2015, le quatuor Elias a terminé son « Beethoven Project » au Wigmore Hall en donnant en concert l’intégrale des quatuors de Beethoven et a débuté l’enregistrement de cette intégrale pour l’étiquette « Wigmore Hall Live ». Le quatuor se produit dans les plus prestigieuses salles internationales – Carnegie Hall, Concertgebouw d’Amsterdam, Musikverein de Vienne entres autres. Le quatuor collabore avec des artistes réputés tels François René Duchâble, Leon Fleischer, Adrian Brendel et le Jérusalem String Quartet. L’importante discographie du Elias String Quartet a été saluée par la presse à de nombreuses reprises. Débuts au LMMC.

Notes

D’origines diverses, le quatuor à cordes connaît un essor notable sous la plume de Haydn, qui en composa 68. L’imagination et la science dont fit preuve le compositeur contribuèrent, de manière décisive, à développer et à définir ce genre musical. Haydn est malade et vieillissant lorsqu’il aborde la composition des Quatuors opus 77, néanmoins, il n’a perdu ni sa créativité ni sa vivacité d’esprit. L’opus brille par la diversité et la fluidité de ses textures, la variété des procédés d’écriture et l’inventivité des réparties instrumentales. Alors que Haydn écrit ses derniers Quatuors opus 77, Beethoven compose ses premiers quatuors; tous deux dédicacèrent leurs œuvres au prince Lobkowitz.

Mendelssohn n’a que 18 ans lorsqu’il écrit son Quatuor opus 13. Cette pièce est un véritable hommage à Beethoven qui vient de mourir. Dès le premier mouvement, la référence à Beethoven s’impose sous la forme d’une cellule mélodique issue du second mouvement de la Sonate « Les Adieux ». Réinterprété par Mendelssohn, ce motif cyclique unifie les quatre mouvements du quatuor. Toutefois, au-delà de l’influence beethovénienne, la riche personnalité musicale de Mendelssohn s’affirme dans ces pages inventives, chargées d’une fiévreuse émotion.

Beethoven fait preuve d’une maîtrise souveraine de la forme en enchaînant les sept mouvements du Quatuor opus 131. L’œuvre est également une implacable démonstration des techniques d’écriture chères au compositeur : fugue, variations, forme sonate, traitement thématique. À la fin de sa vie, peu soucieux de plaire à ses contemporains, Beethoven écrit pour
la postérité.

Florence Leyssieux